Décidément, Marc et la météo ne font pas bon ménage. Au moment ou le diestro Nîmois allait partir de Madrid, Macarena Gallego, la ganadera, lui a annoncé que le tentadero prévu ne pourrait se dérouler à cause d'un vent violent soufflant dans la région de Ciudad Real. La ganadera a promis à Marc une autre date pour cette tienta.
Ce matin, Marc est sur la route pour rejoindre la commune de Brazatotas, dans la province de Ciudad Real, à trois heures de route de Madrid. A l'invitation de Macarena Gallego, le diestro de Nîmes est attendu dans la finca de la famille Gallego: "El Pulido". Dans cette dehesa, Macarena mène le fer de "Toros de Ojailen" d'origine Domecq par "Las Ramblas" alors que son père Javier Gallego Garcia est toujours fidèle à l'encaste Veragua qu'il gère sous son nom propre. Depuis cinq ans, Marc vient tienter chez la famille Gallego dont l'accueil est formidable. Reseña et photos en ligne dès que possible.
2023. Marc devant une vache de Javier Gallego.
Olivier Marin a racheté, en 2016, son troupeau du fer d' "El Palmeral" qu'il avait cédé en 2010 à la famille Fano. Depuis, chaque année, le ganadero fait confiance à Marc pour tienter ses produits. Pour rappel Olivier Martin mène sa ganaderia en terre Basque, à Arraute-Charrite où se trouve sa propriété "Beigtamborda". Le bétail est de pure origine La Corte/ Atanasio via l'élevage d' Antonio Ordoñez.
Ce weekend, Marc a fait l'aller retour Madrid Bayonne pour rejoindre la finca d' Olivier Martin qui l'attendait pour deux tentaderos prévus le samedi et le dimanche. Le diestro de Nîmes a donc tienté quatre vaches du fer de la casa.
Samedi, Marc touché deux astadas de comportement fort diffèrent. La première fut de bonne noblesse et bravita au cheval. Marc la reçut par de bonnes véroniques et la media avant de profiter de ses longues charges. Le diestro Nîmois, dans le sitio et posé, ajustât de très bonnes séries de naturelles et de derechazos en mettant au maximum en valeur cette noble becerra. En fin de faena, Marc delivrât deux redondos inversés avant quelques adornos du meilleur effet. La second demoiselle fut moins bonne. Elle se retient dans ses charges et ne se livre pas vraiment dans le capote et la muleta. Marc, patiemment, en fera son affaire en la lidiant parfaitement.
Dimanche, il faisait toujours aussi frais en terre Basque. La première astada de Marc fut regular dans les trois tercios. Marc l'accueillit par quelques véroniques appuyées. Au cheval elle fit montre de retenue. Le matador Nîmois lui servit une bonne faena sur les deux rives, prenant son temps entre chaque séries. Cette demoiselle fut, au final, ni fu ni fa. La dernière vache, de ces deux tientas, fut excellente jusqu'à mi faena. Donnant du jeu et chargeant avec grande noblesse, elle se dégonflât, malheureusement, après une énorme série de naturelles d'un Marc très inspiré. Quel dommage. La réception de Marc, par d'amples véroniques remate par une précieuse média, fut splendide. Au cheval cette astada fit montre de bravoure. La suite on la connait. Dans la muleta, elle commençât par charger avec grande classe. Marc fut impeccable dans ses premières séries, relâchées et excellentes, sur les deux cornes. Malheureusement la demoiselle ne voulut plus "jouer" au grand dam du ganadero et du torero.
Deux jours de tentaderos intéressants. Quatre vaches de jeux variés, bref pour Marc ce fut un bon weekend. L'accueil du ganadero Olivier Martin est toujours convivial. A noter que Maxime Solera a tienté en compagnie de Marc et Laurent Langlois a piqué les huit vaches.
Le seul tentadero du séjour de Marc, aux Açores, s’est déroulé chez Ezequiel Rodrigues. Malheureusement les deux autres tientas prévues furent annulées, les ruedos étant inondés. Quel dommage!! Vendredi dernier, Marc était à "Lederinhas", une des fincas de la famille Rodrigues, pour toréer trois novillos de la casa. Cette ganaderia, créée en 1967 par Ezequiel Rodrigues, est maintenant détenue par ses héritiers. Dans l'Ile Terceira, ceux-ci possèdent cinq fincas dans les communes suivantes: Porto Judeu, Pasto Santo et San Bartolomeu. L'origine du bétail provient de Parlade par Rego Botelho, Albino Fernandes et Castro Perreira. L’accueil des ganaderos fut des plus convivial. Les novillos sont sortis, dans l'ensemble, assez intéressant malgré une piste herbeuse rendue glissante par les pluies du jour. Ces ganaderias des Açores sont surtout destinées à fournir des animaux pour les touradas à la corde. Marc et ses copains practicos furent prudents au départ avant de s'apercevoir que ces novillos pourraient offrir de bonnes charges. Dès lors, le diestro Nîmois a profité de la noblesse correcte des trois astados. A l'issue du tentadero, les discussions, autour de quelques verres et de tapas, allèrent bon train entre Les éleveurs, le mayoral, les practicos Madrilènes et Marco.
Comme dit précédemment, les deux autres tientas, prévues avec deux autres ganaderias, furent annulées à cause de la pluie. Quand on voit l'état des ruedos on comprend mieux. Pour Marc et ses amis la déception fut grande mais il était impossible de toréer dans ces conditions.
Le séjour de Marc sur l'Ile Terceira, dans l'archipel des Açores, lui laissera de très bons souvenirs touristiques. La partie taurine, par contre, lui laissera un sentiment d'inachevé avec deux tientas sur trois annulées. Le diestro de Nîmes a fortement apprécié les sites historiques et naturels de l'Ile Terceira une des neuf iles des Açores. La ville de Angra do Heroismo, Les falaise, les plages, l’accueil des gens etc.. Sans oublier la gastronomie!!! La découverte des Açores, peu envahies par les touristes fut une belle réussite pour Marc. Tauromachiquement, ce fut plus mitigé. En effet, Marco et ses amis practicos Madrilènes furent très malchanceux car deux tientas furent annulées. La pluie ayant inondé les deux ruedos où devaient se dérouler celles-ci. Heureusement, le tentadero du vendredi, chez Ezequiel Rodrigues, s'est déroulé normalement. Marc a pu toréer trois novillos de la casa.
Plaza de toros "La Graciosa". Santa Cruz de Graciosa.
Aussi surprennant que ce soit, Les Açores ont une très longue tradition taurine. On retrouve des écrits, datant de 1622, concernant les toros à la corde. Des plazas de toros, des ganaderias, des campos, des forcados, des villes taurines, de l'aficion, des touradas, des toros dans les rues, des fiestas camperas, des tientas et des corridas et festivals taurins à la mode Portugaise. Surprenant mais bien réel !!!! On dénombre près de 300 spectacles taurins dans tout l'archipel, chaque année, de fin avril à fin octobre. Ces spectacles sont souvent liés à des fêtes populaires, traditionnelles et ou religieuses. Ce sont les touradas a corda qui représentent la majorité de ces spectacles. On les retrouve dans les rues des villes ou villages, au campo ou dans les arènes. Quelques corridas, touradas à cheval et festivals taurins tous sans mise à mort, bien entendu, complètent le tableau taurin. Un nombre impressionnant de personnes participent ou assistent à ces événements taurins (voir divers blogs ou sites concernant Les Açores). Une trentaine de ganaderias plus ou moins grandes peuplent l'archipel. La plus connue étant celle de Rego Botelho qui a participé bon nombre fois à des courses au Portugal et à Lisbonne en particulier. Le bétail est d'origine Parlade, comme très souvent chez nos amis Portugais et arrive, depuis quelques année, du bétail d'origine Domecq. Cinq plazas de toros fonctionnent aux Açores mais deux sont les plus actives, celle de Angra do Heroismo nommée "Santa Barbara" d'une capacité de 5000 places. Ces arènes furent inaugurées en 1980, elles remplacent celles détruites par le tremblement de terre de janvier 1980. La seconde plaza de toros "La Graciosa", à Santa Cruz, propose un cadre superbe, elle fut construite dans le cratère d'un volcan. Sa capacité est de 2000 spectateurs.
Marc va découvrir la tauromachie des Açores. Il va se rendre compte des qualités du bétail de l'archipel. Le torero Nîmois va tienter et rencontrer les ganaderos et les aficionados de ces îles en plein Atlantique. Gageons qu'il aura l'occasion de faire un peu de tourisme dans ces lieux regorgeant de sites à couper le souffle.
Les neuf îles composant l'archipel des Açores.
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Depuis ce matin, Marc est aux Açores avec un petit groupe d'aficionados practicos Madrilène. Le diestro Nîmois va tienter dans quelques élevages locaux et découvrir cet archipel.
Ilhas Dos Açores ou Les Açores, région autonome du Portugal, sont un archipel de neuf îles en plein Océan Atlantique. Ces neuf îles sont: Santa Maria, Corvo, Flores, Graciosa, San Jorge, Faial, Pico, Terceira et São Miguel. 250000 habitants, sur 2330km², vivent sur cet archipel. Lisbonne, la capitale du Portugal, se trouve à l'ouest à 1450 km soit un vol de 2h15. La capitale économique, Ponta Delgada, se situe sur l'île de São Miguel. L'aéroport international Joao Paulo II est dans cette ville. Par contre le représentant de l'état Lusitanien réside dans l' île de Terceira à Angra do Heroismo. Aux Açores, le climat est doux et tempéré. En plein océan on recense, bien entendu, bon nombre d'espèces de cétacés et de poissons. Plus de 426 espèces d'oiseaux nichent dans les îles. L'économie des Açores est centrée sur l' artisanat (céramiques, poteries, gravures su ivoire), l'industrie agro-alimentaire (pêches, viandes, lait, fruits tropicaux, vins et fromages) et l'élevage covin, caprin et ovin. A noter que le tourisme, bizarrement, n'a pas,encore, envahi l'archipel. Pour l'histoire, c'est en 1427 que Diogo de Silves, navigateur portugais, découvre cet archipel en débarquent sur des îles qui deviendront São Miguel et Santa Maria. A cette époque l'archipel est dépourvu de population humaine. En 1493, c'est Christophe Colomb qui fait escale aux Açores. Au fil des années, Les Açores balancent entre Portugal et Espagne avant de pencher vers le second pays cité en 1640. En 1978, l'archipel devient une région autonome du Portugal. Un événement concernant la France s’est déroulé sur l' île de São Miguel. Le 28 octobre 1949, le Constellation d'Air France assurant le vol Paris New York s'écrase sur les contreforts des Picos Redondo et Da Vara. Il n'y a aucun survivant parmi les 48 occupants de l'appareil. Marcel Cerdan figurait parmi les victimes du crash.
Aux Açores, il existe une longue tradition taurine: les Toiros a Corda. On y trouve des arènes et de nombreuses ganaderias. Aficionadas et aficionados y sont nombreux. Dans un prochain post, nous reviendrons sur la tauromachie aux Açores.
